Sortie des optionnaires de Géographie – LS 1 et 2 – K AL – K LSH
A la découverte du PArc National des Forêts ( Haute Marne/Côte d’Or)
Le mardi 13 mai 2025, nous sommes partis en voyage scolaire pédagogique dans le Parc National de Forêts crée en 2019. Il se déploie sur 820 hectares et est situé entre les départements de la Haute-Marne en Champagne et celui de la Côte d’Or en Bourgogne. 110 communes ont adhéré au parc sur les 127 prévues au départ.
Le premier arrêt a été réalisé dans la commune de Giey-sur-Aujon, en Haute-Marne. Nous nous sommes installés dans la salle communale pour écouter le discours de Mme Rossigneux, qui effectue son troisième et dernier mandat.

Elle évoque le patrimoine de son village, et la belle forêt qui fait l’attractivité de l’ensemble du secteur. Grâce au Parc, une hausse comprise entre 10 et 15% en 10 ans de la démographie est envisageable. Au sein de cette commune, c’est historiquement le secteur de la porcelaine qui prédominait. Aux XIXe et XXe siècles, le village disposait également d’importantes ressources en eau et en bois pour les activités industrielles. Ces dernières années, des projets se concrétisent et créent de l’emploi. En effet, la création du Parc national ne doit pas seulement être comprise dans un souci de protection du milieu mais peut aussi constituer un soutien précieux pour promouvoir une exploitation économique durable de la filière bois.
C’est ensuite Gurvane, employé par le Parc qui a été chargé de sa présentation. Il nous apprend que celui-ci est le seul qui est dédié à la protection des feuillus de plaine, et que les animaux fétiches du parc sont les insectes notamment les coléoptères « saproxyliques », particulièrement abondants. Les forêts abritent aussi des espèces de papillons remarquables dont certaines sont en voie de disparition en France (la Matrone ou le Damier du frêne). Il nous informe également que ce Parc (comme tous les autres) est constitué de différentes parties : le cœur de parc, la réserve intégrale et l’aire adhésion. Les forêts domaniales qui le constituent pour l’essentiel ont peu de restrictions tandis que la réserve intégrale est seulement ouverte aux scientifiques.

Pour conclure cette matinée, nous avons l’occasion de visiter l’exploitation d’un jeune agriculteur. Au détour de la présentation de ses plantations de légumes, il nous révèle faire partie des agriculteurs qui bénéficient d’une aide du Parc en échange de leur participation à la transition agroécologique encouragée par les acteurs du Parc. Les agriculteurs qui souhaitent réaliser cette transition sont accompagnés, notamment par la création de corridors agricoles. Le projet global s’inscrit dans le cadre du programme “Village d’Avenir”.
Suite à la pause méridienne, nous nous rendons dans la commune d’Auberive (Haute-Marne également) afin d’assister à une rencontre avec Jean-Claude Volot, le maire de la commune depuis juin 2020, Vice-président du Conseil d’Administration du PN. Un Parc National est un éternel combat ; d’autant plus que la commune se trouve être en situation d’hyper ruralité, l’enjeu est de réussir à faire venir de nouvelles populations, idéalement jeunes. Dans le Parc, on retape des maisons pour accueillir les gens, ce qui génère de l’attractivité touristique et économique sur place. Le secteur du bâtiment est ainsi le premier secteur économique du Parc National de Forêts suivi par celui du tourisme vert ! On passe effectivement de 340 couchages aux prémices du Parc à 2000 en 2025, l’objectif est de 8000 couchages. Il dit qu’il faut 15 ans pour que les objectifs soient atteints.
Enfin, nous rencontrons Hippolyte Babouillard, un aviculteur ; ce « paysan » comme il se revendique haut et fort, est membre de la Confédération Paysanne de Haute-Marne. Le monde agricole fut effectivement très partagé lors de la création du parc, la FNSEA était vent debout contre le Parc National de Forêts alors que la confédération paysanne y était favorable. Son point de vue est que le PN représente un véritable espoir pour les agriculteurs et les habitants. Il conclut en disant que le parc “ne sera jamais que ce qu’on en fera”.
Arthur Balmat LS1 et Juliette Javet LS2